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102ème anniversaire du cessez-le-feu du 11 novembre 1918 /

12 novembre 2020

Cette semaine à Marcy l’Etoile a été célébré le 102ème anniversaire du cessez-le-feu du 11 novembre 1918. Devoir de mémoire, devoir de respect et de reconnaissance à tous ceux qui ont laissé leur vie pour la France.

L’occasion également de rendre hommage aux morts de tout les conflits, aux victimes des attentats ainsi qu’à nos soignants qui en cette période sont quotidiennement au combat contre le virus.

En raison des restrictions de rassemblement, la cérémonie a eu lieu en comité restreint, en présence de monsieur le Maire Loïc Commun, de Michel Lagrange, 1er adjoint délégué aux Finances et aux relations avec le musée des Sciences, du capitaine des sapeur-pompiers Xavier Tornare, du brigadier chef de la Police Municipale Lionel Guillory, de Christophe Marie-Brouilly, conseiller municipal délégué à la culture, au jumelage et au comité historique et de Simon Dufour, directeur de l’Ecole de Musique.

 


 

Lecture du texte de monsieur Paul Rollin, en mémoire à son papa, ainsi qu’à ses oncles, dans un Livret intitulé Au temps de la communale. Le texte lu est tiré de cet ouvrage.

Mon père, des tranchées écrivait à sa mère en apprenant la mort de son frère
« Gardez courage, regardons haut » il signait,…votre enfant qui vous aime ! Lui seul est revenu après trois ans de régiment et quatre ans de guerre. Il ne parlait jamais de ses drames mais seulement de quelques anecdotes plaisantes. Une seule fois il s’en est vaguement ouvert en nous montrant ses cicatrices.
Nous n’avons plus les mêmes notions. Pour eux tous, simplement,… on le devine dans leurs lettres…. Ils ont fait leur devoir.

Nous connaissions tout ce vécu, mais comme des enfants, de loin, évasivement, nous n’en avions pas conscience.
Pas plus que de ce qui a suivi pour nous ; leur existence au quotidien, noble, digne, de générosité, du respect des autres. Pour nous, tout cela “allait de soi“.
Il n’est qu’une chose qui m’ait surpris ! C’était le vouvoiement de ses deux fils à l’égard de ma grand-mère.

Mon père, discret… Pourtant …
Verdun…un obus au cm2…La Chapelote…ses galeries minées, les gaz, les lances flammes ! Que n’aurait-il pu écrire ou raconter !
Pourtant …que ce doit être long quatre ans dans cet enfer…sans savoir…demain ?
Pourtant…brancardier- c’était bien son style- tout ce qu’il a pu souffrir voir et subir ?

Deux fois blessé, trois citations à l’ordre du régiment, médaille militaire, croix de guerre, légion d’honneur.
Et deuxième classe…et …modeste.

Honneur à toi mon Papa.
Nous avons toujours vu le portrait des
quatre frères soldats accroché dans la
chambre des parents.

Pendant leurs années passées au “front“, mes oncles et mon père, dans leurs lettres adressées à leur mère, restée seule, terminaient toujours par « je vous aime » inséré dans la dernière phrase.

extrait page 43